Jeux olympiques 2030 Fourcade hors course, Grospiron entre en piste

Avec le renoncement de Martin Fourcade qui plonge Alpes françaises 2030 dans l’expectative, qui peut relever le challenge de prendre la présidence du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2030 qui doit être dévoilée le 18 février ? Une piste sérieuse mène à Edgar Grospiron, 55 ans, champion olympique de ski de bosses lors des Jeux d’Albertville 92 qui a confirmé avoir été approché.

Laurent Davier - 03 févr. 2025 à 19:44 | mis à jour le 03 févr. 2025 à 19:47 - Temps de lecture : 3 min
Edgar Grospiron. Photo d'archives Sipa
Edgar Grospiron. Photo d'archives Sipa

Après le renoncement officialisé lundi de Martin Fourcade que Le Dauphiné Libéré avait évoqué vendredi dernier, restaient les candidatures de Vincent Jay et de Marie Martinod. Mais selon les informations du journal qui fait partie du Groupe EBRA, ces deux champions qui auront un rôle dans l’organigramme du Cojop ne semblent plus dans la course à la présidence du Comité d’organisation, course qui doit trouver son épilogue le 18 février. Même si Marie Martinod reste disponible...

« Aujourd’hui, les désaccords restent trop nombreux pour pouvoir envisager sereinement cette mission. Le mode de gouvernance, la vision, l’ancrage territorial : nous n’avons pas réussi à nous retrouver sur ces sujets fondateurs… Dans ces conditions, j’ai pris la difficile décision de me retirer des discussions autour de la présidence des Jeux d’hiver de 2030 », a expliqué Martin Fourcade dans un courrier adressé aux acteurs du dossier dont certains ont déjà tourné la page.

Alors qui ? Après de multiples tractations, Michel Barnier, l’ancien Premier ministre, en mission temporaire et bénévole sur le dossier Alpes françaises 2030, avait commencé à anticiper le renoncement du sextuple champion olympique qui, avec son aura, cochait beaucoup de cases. Barnier a pour habitude d’avoir toujours un coup d’avance avec son entourage. Il a travaillé sur de nouveaux noms de champions ou d’autres profils de candidats à la Jean-Claude Blanc, ancien directeur marketing du Cojo 92, aujourd’hui Directeur général d’Ineos Sport, donc dans une autre sphère.

Grospiron : « J’ai été contacté… »

Une autre piste sérieuse mène à Edgar Grospiron, champion olympique de ski de bosses à Tignes en 1992 dont la bouille joufflue et la personnalité restent populaire au-delà de la sphère montagne. Joint au téléphone, il a confirmé lundi, avoir été approché. « J’ai été contacté. J’étudie les éléments et les conditions de ce dossier et je rendrai une décision d’ici le 18 février. »

Membre de la famille olympique, le Haut-Savoyard maîtrise l’anglais et a gardé des contacts avec le Comité International Olympique (CIO) pour lequel il a mené des missions ponctuelles. Il a été très proche du triple champion olympique Jean-Claude Killy, grand organisateur de Jeux olympiques d’hiver qui l’avait adoubé en janvier 2010 pour une nomination au poste de directeur général d’Annecy 2018.

Mais en dépit d’un dossier solide, une candidature à visage humain mais pas encore dans l’air du temps, Edgar Grospiron avait jeté l’éponge en décembre 2010 quelques mois avant le fiasco de Durban où la France n’avait recueilli que 7 voix laissant la victoire aux Coréens de PyeongChang pour organiser les Jeux en 2018.

Depuis, le “bosseur’’ s’est reconverti dans le coaching en entreprise et se définit comme un conférencier sportif et inspirant, spécialiste de la motivation. “Gagar’’ aura besoin de tout son enthousiasme pour devenir le nouveau Tony Estanguet des neiges et redonner de l’élan à Alpes françaises 2030.