Pour la huitième année, Florence Chassagne, l’historienne de l’art, et Antoine Verlay, le capitaine de police, enquêtent sur des meurtres qui ont trait à des objets d’art. Une création légère et intelligente à la fois, dans l’esprit du service public.

© Jean-Philippe BALTEL / FTV / GAUMONT
Une jeune femme admire les Trois Grâces de Raphaël dans une galerie déserte du château de Chantilly. Un homme, son amant, s’approche d’elle. Et, presque tout de suite, la menace avec un couteau. C’est l’heure de la fermeture, la femme, prise de panique, court, réussit à s’échapper, avant qu’il ne la rattrape… et lui dise en riant que le couteau est faux. Furieuse, la jeune femme le plante au milieu du parc du château. Le lendemain, Paul, l’amant aux plaisanteries douteuses, est retrouvé mort, recouvert d’un drap vert.
Florence Chassagne (Éléonore Bernheim), historienne de l’art au service de l’Office central de lutte contre le trafic des bien culturels saisit tout de suite l’allusion : la mise en scène macabre lui rappelle un autre tableau du maître italien conservé à Chantilly, la Vierge de Lorette.
Converse avec les peintres morts
Le drap vert que Marie y tend évoque le destin tragique du Christ. Très vite, avec son acolyte, le capitaine Antoine Verlay, elle comprend que ce crime est relié à une autrice de polars sentimentaux, Patricia Richter (Catherine Marchal). Paul, la victime, était son nouvel assistant. Il l’avait convaincue de tuer le héros de ses romans à succès et provoqué ainsi l’ire des fans.
L’Art du crime est une très jolie collection de France 2. Les deux héros, Florence et Antoine, sont condamnés, depuis le début de la série, en 2017, à se courir après, sans jamais se rattraper, ce qui accroche et amuse le spectateur. Florence, historienne de l’art à l’immense culture et à l’imagination fertile, converse tranquillement avec les peintres morts sur leur vie et leur inspiration. Avec cette fiction, on s’instruit en s’amusant, on éveille sa curiosité à l’art pictural. De jolies retrouvailles, toujours bienvenues, avec une série légère comme une bulle de savon.
L’Art du crime, France 2, 21h10, lundi 3 février
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