Le premier ministre a indiqué qu’il engagerait, lundi 3 février, la responsabilité de son gouvernement sur le très austéritaire projet de loi de finances. Il s’apprête à affronter une motion de censure dont l’issue reste pour l’heure incertaine car ni le PS ni le RN n’ont pris leur décision.

© Raphael Lafargue/ABACAPRESS.COM
François Bayrou dissipe, par voie de presse, un brouillard… qui n’existait pas. Oui, le premier ministre montera bien à la tribune de l’Assemblée nationale pour annoncer aux députés que « sur le fondement de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution », il « engage la responsabilité de (son) gouvernement » sur le projet de loi de finances (PLF) 2025.
C’était un secret de polichinelle, et le locataire de Matignon l’a confirmé, ce week-end, dans un long entretien à la Tribune dimanche. « Ce sera fait lundi » car « c’est le seul moyen », argue-t-il façon Thatcher, pour que le pays se dote d’un budget. « There is no alternative », vraiment ? « Je suis contre le fait que la France soit le seul pays où le gouvernement puisse passer en force », aurait pu rétorquer le François Bayrou de 2006, favorable à une nouvelle République, au François Bayrou de 2025, prêt à tout pour se maintenir à son poste.
Le retour de la rhétorique du chaos
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