Tulipiers du Gabon
L’Association pour la valorisation de l’entre-deux monde (AVE2M), qui a pour mission de couper huit espèces d’arbres problématiques, lutte contre les tulipiers du Gabon. Les espèces invasives, introduites pour embellir les jardins ou stabiliser les sols, ont colonisé les espaces naturels sensibles de l’île et étouffent les espèces endémiques.
Longose
Le longose (Hedychium gardnerianum), introduit comme plante ornementale, prolifère. À Cilaos, l’Office national des forêts organise des chantiers pour l’éradiquer, mais c’est un combat sans fin. La lutte contre les plantes invasives doit aller de pair avec une réhabilitation des plantes indigènes, afin de reconstruire un équilibre écologique durable.
Jardin luxuriant
Dans son jardin luxuriant, Arsène Soubaya, membre de l’Association des plantes et de la nature, perpétue un héritage précieux : faire perdurer les connaissances médicinales des plantes de l’île.
Tisaneurs
Depuis plus de vingt ans, Julien Vidot, alias Zilian arpente les forêts réunionnaises, cultive certaines espèces et tient un stand sur le marché de Saint-Paul. Les tisaneurs jouent un rôle essentiel dans la transmission, orale, des savoirs sur les plantes médicinales.
Médecine créole
Isabelle Hoarau-Joly, écrivaine, conteuse et ethnobotaniste, utilise les plantes médicinales depuis son enfance. Sa médecine créole ne cherche pas à guérir des maladies graves, mais à entretenir l’équilibre du corps et du bien-être.
Plantes endémiques médicinales
La fleur de bois jaune, la fleur jaune et les baies de bois de joli cœur sont inscrites à la pharmacopée française. Ce statut est une reconnaissance des usages traditionnels, après analyses scientifiques (composition chimique, études toxicologiques). Le benjoin, lui, est endémique de l’archipel entier des Mascareignes. Ces plantes font toutes l’objet d’attention de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) : la première est classée « vulnérable », la dernière, « en danger critique ». L’Aplamedom estime que 650 espèces locales possèdent un potentiel médicinal.
Forêt de Bélouve
« Par endroits, les forêts ne ressemblent déjà plus à celles de mon enfance », confie Jean-Maurice Tamon, naturaliste passionné. Il a participé à l’élaboration de la liste rouge de l’UICN avec les équipes du Conservatoire botanique national de Mascarin. 41 % de la flore vasculaire – plantes à fleurs, fougères et conifères – est menacée d’extinction, menacée par les plantes invasives (qui étouffent les espèces endémiques) et l’expansion urbaine.
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